Où est la frontière?
Quelles sont les limites?
C'est ici que je voudrais me situer...
En équilibre sur la ligne de démarcation,
sans avoir à franchir la frontière de l'inacceptable,
sans non plus laisser la pudeur me barrer la route.
Seulement, voilà: les limites varient d'un individu à l'autre.
Tellement.
Je ne peux me fier qu'aux miennes
et tenter de montrer ce que j'aime voir chez d'autres artistes.
J'ai un faible pour les oeuvres qui dérangent l'ordre établi du beau,
du bien, du "montrable".
Les oeuvres qui font vaciller mes certitudes et qui me mettent en mouvement me sont chères.
Elles impriment ma mémoire et reviennent comme de charmants fantômes, passent
et repassent jusqu'à ce que je les vois. Et je les en remercie.
Pour autant, je ne pense pas que la volonté de choquer doive être première
dans le processus de création.
La gêne est seulement la conséquence d'une réalité qui a eu besoin de se dire
et qui dérange certains spectateurs pour des raisons qui les concernent.
Lorsque je peins le corps, je me sens poussée à parler de sa vérité nue.
C'est une pulsion de vie qui me mène alors et
il me faut m'y ressourcer sans résistance.
La pudeur passe à la trappe mais je garde à l'esprit
la facilité de la provocation gratuite
et refuse d'y céder.
...Tout ça pour dire que ce soir, il y a vernissage...
L'atelier(s) du figuier
104, rue Oberkampf, cité du figuier, Paris 11ème.
A partir de 18h.
Mon butin du vendredi...
Ces journées de dessins de 9h à Lisaa, passent à toute vitesse! Plaisir du corps, encore...
mon fidèle compagnon de route...
Modèle: Lukiana.
Poses d'1 minute.